nation
Voir aussi: Nation
étymologie
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traductions
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Nation
étymologie
nom
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Voir aussi: Nation
étymologie
Du latin natio. nacion . Natio, qualifiant principalement la gens. Utilisé en ancien français pour naissance, extraction, provenance. Désignant le lieu particulier, la province d’origine dans un pays donné, sans référence à la « naturalité » (nationalité, en langage moderne) ou l’appartenance régnicole. - Nous qui sommes Gascons, en sommes mieux pourvus (de qualités) qu’autre nation de France ne peut être de l’Europe. (Montluc (1499–1577), Commentaires, 1. VIII)
- Gens de diverses nations assemblés en une ville pour demeurer ensemble. (Nicot, Thrésor de la langue française, 1606)
nom
Singulier Pluriel nation nations
nation
- Ethnie, peuple, communauté humaine qui possède une unité historique, linguistique, culturelle, économique plus ou moins forte.
- Merci, répondit le Cœur-Loyal avec effusion, merci, mes frères, la nation comanche est une grande et noble nation, que j’aime, je suis heureux d’avoir été adopté par elle. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- (Chez les Amérindiens) Une nation rassemblait des tribus qui parlaient le même dialecte et suivaient les mêmes coutumes. [...] Ce n'est qu'aux heures de crise, cependant, que les tribus éprouvaient le sentiment d'appartenir à une même nation. (Jean Hamelin (dir.), Histoire du Québec, Edisem, 1977, p. 30)
- De nos jours, on commet une erreur plus grave : on confond la race avec la nation, et l’on attribue à des groupes ethnographiques ou plutôt linguistiques une souveraineté analogue à celle des peuples réellement existants. (Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, conférence faite en Sorbonne, le 11 mars 1882)
- En rentrant dans le giron de la nation française, Bordeaux, naguère capitale continentale du royaume d’Angleterre, subissait un dommage considérable. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Il serait bon encore d’invoquer la protection du grand thaumaturge vers qui des milliers et des milliers de pèlerins venaient de toutes les provinces, de toutes les nations. (
Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958) - Par exemple, les séparatistes corses se considèrent sûrement comme une nation séparée et distincte, ou au moins différente, de la France métropolitaine. (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p. 175)
- (En particulier) Ensemble des personnes d’un même peuple qui se trouvent dans un pays étranger.
- En cette occasion, l’ambassadeur assembla la nation.
- (histoire) (Éducation) Dans l’ancienne Université de Paris, collège d’étudiants rassemblés selon leur origine géographique ou leur patois.
- On distinguait quatre nations : celle de France, celle de Picardie, celle de Normandie et celle d’Allemagne.
- L’actuel palais de l’Institut était le Collège des Quatre Nations.
- (histoire) Regroupement à valeur juridique d’individus de même origine dans une ville étrangère.
- Gadagne était un membre important de la nation italienne de Lyon.
- État dont se dote un peuple ou un ensemble de peuples.
- Il savait qu’il était en Amérique, une grande et puissante nation, dont les citoyens avaient des manières sèches et humoristiques, se servaient à tout propos de revolvers et de couteaux à virole […] (
H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 380 de l’éd. de 1921) - Des conciliabules inutiles se tiennent entre les envoyés des nations. (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- L’internationalisme sentimental d’avant 1914 n’a pas résisté au choc des nations. Dans tous les pays en guerre, socialistes et syndicalistes, dans leur grande majorité, ont participé à la défense nationale. (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, p. 17)
- Il savait qu’il était en Amérique, une grande et puissante nation, dont les citoyens avaient des manières sèches et humoristiques, se servaient à tout propos de revolvers et de couteaux à virole […] (
- Ensemble des citoyens considérés comme constituant un corps social distinct du gouvernement qui les régit.
- Il apprit que cent seize millions de dollars-or avaient quitté la Trésorerie en un jour, happés par une nation en panique. (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- État-nation, ensemble des personnes d’une même ethnie et vivant sous un même gouvernement.
- De même que les duchés de France, jadis indépendants, durent se fusionner en une nation, de même à présent les nations auraient dû s’adapter à une fusion plus vaste […] (
H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 120 de l’éd. de 1921) - La France est sans doute la seule nation à laquelle il était loisible d’adhérer par autre chose que son identité, la seule nation à laquelle on puisse se rallier par sa culture et par sa langue. (Jean-Louis Crémieux-Brilhac, « Ce qui reste du gaullisme, c’est un sens aigu du social », dans Marianne, 12 juin 2010)
- De même que les duchés de France, jadis indépendants, durent se fusionner en une nation, de même à présent les nations auraient dû s’adapter à une fusion plus vaste […] (
- (religion) (Au pluriel) Peuples infidèles et idolâtres, par opposition aux Juifs.
- Saint Paul a été appelé l’apôtre des nations.
Nation
étymologie
- De nation.
nom
Nation féminin singulier
- (Absolument) (Au singulier) La République française.
- La Nation avec une majuscule, celle à laquelle la France convertit autrefois l'Europe, est née de « la Patrie en danger », de la métamorphose fulgurante imposée par la Convention. (http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/andre-malraux/discours_politique_culture/mort_de_gaulle.asp)
- Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n’en émane expressément. (Article 3 de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », 1789)
- Concept moderne, la nation, entité considérée supérieure aux autres corps sociaux, issue de la transformation d’une communauté organique historique en un corps politique, n’allait pas tarder à déclarer sa souveraineté conformément au principe définitif posé par le constituant Sièyès : « La Nation existe avant tout ; elle est à l’origine de tout, sa volonté est toujours légale, elle est la loi même ».
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